Cessons de confondre «tests positifs» et «infections»
Opinion
AbonnéOPINION. La task force et le Conseil fédéral dirigent leur politique sanitaire en s’appuyant sur des chiffres faux, écrit le docteur et ancien député Jacques-André Haury. Le vrai critère qui devrait guider les décisions politiques est le nombre de patients hospitalisés

«Le nombre d’infections augmente», déclare Alain Berset pour justifier le maintien des restrictions. En réalité, il ne s’agit pas des «infections», mais des tests positifs, ce qui n’est pas du tout la même chose. On doit d’abord critiquer la notion d’«infection asymptomatique»: en tout cas dans la sphère ORL, la première touchée par le Covid-19, il n’y a pas d’infection sans symptômes, qu’il s’agisse d’une forme de rhume, ou de fièvre, ou de toux, ou de perte d’odorat. «Dans 80% des cas, les patients «testés positifs» ne sont ni malades, ni contagieux», déclarait Antoine Flahault sur les ondes de la RTS, il y a quelques mois.