Auguste Veillon, un orientaliste suisse
OPINION
AbonnéOPINION. Les peintres orientalistes suisses ne sont guère connus. Le Musée d’art de Pully offre une exposition autour de l’un d’eux, Auguste Veillon. Notre chroniqueuse Marie-Hélène Miauton, spécialiste de cet artiste, nous invite à découvrir son œuvre

Le Musée d’art de Pully, lové dans le vieux bourg, a ouvert ce vendredi son exposition de printemps consacrée à Auguste Veillon. Voyages au fil de l’eau. Ce peintre du XIXe siècle, né à Bex en 1834 et mort à Genève 56 ans plus tard, est connu des amateurs pour ses grands tableaux des lacs suisses, le Léman, le lac de Brienz ou le lac des Quatre-Cantons, sur fond de sommets emblématiques, ceux des Dents du Midi ou de l’Urirotstock. Mais ce n’est là qu’une partie de son œuvre! En effet, malgré sa maisonnée de cinq enfants, Veillon entreprend son premier voyage en Orient à 40 ans et ne cesse plus de le sillonner jusqu’à son décès prématuré. Après Venise, la «porte de l’Orient» disait-on alors, il a rejoint trois fois l’Egypte, s’est rendu en Tunisie, s’est plongé dans la Terre sainte à deux reprises, poursuivant jusqu’en Syrie, avant de rentrer par la Turquie et la Grèce.