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Le Conseil fédéral a mauvaise presse

CHRONIQUE. Le retour de la guerre en Europe devrait susciter un sursaut, un aggiornamento des valeurs dont l’expression est devenue surannée pour mieux tenir compte de la situation dans laquelle le pays se trouve aujourd’hui, écrit notre chroniqueur François Nordmann

Ignazio Cassis s’exprime devant la presse après l’évacuation de ressortissants suisses du Soudan. Berne, 25 avril 2023. — © PETER SCHNEIDER / AFP
Ignazio Cassis s’exprime devant la presse après l’évacuation de ressortissants suisses du Soudan. Berne, 25 avril 2023. — © PETER SCHNEIDER / AFP

L’Union européenne a failli s’inspirer d’une institution suisse: il y a une dizaine d’années, les juristes étudiant le fonctionnement de la Commission européenne ont envisagé de lui donner les caractéristiques du Conseil fédéral suisse dans le traité mort-né sur la constitution de l’Europe. D’autres idées ont prévalu. Le temps où notre exécutif, garant de la stabilité et de la continuité du pouvoir, servait de modèle semble révolu. Au contraire, il ne se passe pratiquement pas de jour sans qu’une voix critique ne s’élève pour déplorer la faiblesse et l’immobilisme du gouvernement. Le Conseil fédéral ne prend plus de décisions fortes, tournées vers l’avenir. Le tunnel de base du Gothard, inauguré en 2016, était le dernier projet de ce type, note la NZZ sous la plume de Georg Häsler, son correspondant à Berne.

Il n’existe pas de plan B

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