Par une ironique coïncidence, la Suisse sera élue membre non permanent du Conseil de sécurité la semaine prochaine alors que le débat sur la neutralité fait rage en Suisse. Tous les efforts du gouvernement tendent à démontrer que la neutralité n’a rien à voir avec la présence d’un Etat membre de l’ONU au sein de la plus haute instance des Nations unies. En se portant candidat à l’organe chargé de faire respecter la paix et la sécurité internationales, un pays fait montre de responsabilité. Les membres du Conseil ont à leur disposition une panoplie d’instruments qu’ils doivent utiliser collectivement et avec discernement. Ils sont dotés de pouvoirs de police et leur entrée au Conseil de sécurité n’est que le prolongement de leur adhésion à l’organisation elle-même.