Humains et animaux se disputent cette semaine les faveurs de la télévision
Zappropos
Notre sélection des meilleurs moments à passer devant l’écran TV, du lundi 6 au dimanche 12 mars 2017

Nos amies les bêtes
Muriel Robin, c’est bien. Mais avec des bonobos, ce sera carrément beau. L’actrice vole au secours de ces primates menacés par le braconnage et la déforestation. En acceptant de partager leur quotidien pendant plusieurs jours, et en prenant sous son aile un petit orphelin, elle s’engage dans cette aventure pour la protection et la réhabilitation d’une espèce en République démocratique du Congo. Ensuite, on prolonge le plaisir avec cette personnalité hors norme, drôle et impertinente sur Le Divan de Marco (France 3, mercredi 8, 20h55 et 22h50):
Au rayon «nos amies les bêtes» qui ont une place importante dans l’imaginaire culturel des hommes, suivent ces hitchcockiens Bandits du ciel que sont les corvidés. Quiconque a vu Les Oiseaux comprendra le terme «bandits» (Animaux, jeudi 9, 20h35):
Mais vous préférez sans doute les zèbres et les gnous. Sur des centaines de kilomètres entre Tanzanie et Kenya, lors de leur migration de tous les dangers chaque mois d’août, ils doivent traverser la rivière Mara, où les guettent grands félins et crocodiles; puis, dans l’au-delà, les vautours (RTS Un, samedi 11, 13h55):
Histoire (de la TV aussi)
Le centenaire de la Révolution bolchevique et ses suites nous tiendront en haleine toute l’année. Ce sont cette semaine ses personnages phares qui occupent l’écran. Lénine, d’abord, dans un portrait à charge qui en démonte le culte et en dévoile la part sombre. Mais l’histoire des événements de 1917 avait en quelque sorte commencé avant, en 1908 auprès de l’écrivain Maxime Gorki à Capri, où Lénine et Bogdanov, les deux chefs de file du mouvement bolchevique, s’affrontent au cours d’une partie d’échecs qui dut déterminer qui serait le guide de la révolution (Histoire, mercredi 8, 20h40 et 21h35):
Presque un demi-siècle plus tard, Les Derniers Jours de Staline raconte comment, le 5 mars 1953, le Petit Père des peuples a officiellement succombé à une grave maladie en sa datcha de Kountsevo. Nul ne sait en réalité à quand remonte son attaque cérébrale, mais on voit dans ce documentaire le million et demi de Soviétiques venus rendre hommage au tyran exposé dans son cercueil, avec des récits hors du commun. Puis Staline: le mythe montre qu’il était considéré comme un dieu vivant, à la gloire duquel on érigeait des statues, on créait des œuvres d’art ou l’on tournait des films (Toute l’Histoire, mardi 7, 20h45 et 21h35):
Mais le XXe siècle, c’est aussi la première élection du président de la République française au suffrage universel: en 1965, La Première Campagne pour l’Elysée. Une innovation institutionnelle pour laquelle les Français vont se prendre de passion. François Mitterrand en a notamment fait les frais lors de son apprentissage laborieux des caméras de télévision (France 3, jeudi 9, 23h30):
Autre figure marquante du siècle passé, un personnage plutôt retors, aux relations troubles, qui se cache derrière un lisse cow-boy hollywoodien, Ronald Reagan. Un doc lui est consacré qui, «nourri d’interviews d’auteurs, de journalistes, d’archives, d’extraits de westerns et de bluettes dans lesquels il apparaît toujours fringant et persuasif – «avec lui, ça glisse tout seul», y dit l’écrivain James Ellroy – décrit les hommes de l’ombre qui l’ont épaulé, et démonte les rouages d’un système corrompu» (Arte, dimanche 12, 23h10):
Enfin, l’Histoire, c’est aussi celle de la télévision: voici la grande soirée du 30e anniversaire d’une chaîne qui a très bien su s’imposer: M6 (mardi 7, 21h):
Le chaos au Procho
Vous ne comprenez rien à ce qui se passe en Syrie? Quatre heures de documentaires, témoignages et autres entretiens devraient vous aider à voir plus clair dans cette guerre complexe, aux acteurs nombreux et aux enjeux géostratégiques essentiels. Durant les mois qui ont précédé la chute d’Alep, la cinéaste Anne Poiret s’est par exemple tenue au plus près de Staffan de Mistura, l’envoyé spécial de l’ONU, alors que la journaliste syrienne Roshak Ahmad a passé douze jours et douze nuits dans Damas assiégée pour capter l’horreur quotidienne: des adolescents raflés dans leurs écoles, des manifestants envoyés dans des camions aux destinations inconnues, des passants arrêtés arbitrairement. Ces disparitions révèlent l’implacable machine de mort secrètement mise en place par Bachar el-Assad. Une enquête inédite et glaçante. Enfin, la soirée se clôt avec des déserteurs de l’Etat islamique, qui témoignent sur les pratiques quotidiennes de Daech et sur les conditions de leur périlleuse exfiltration (Arte, mardi 7, dès 20h50):
Dans le même contexte, la situation s’est aggravée pour les chrétiens d’Orient. Menacés de mort par les extrémistes de Daech, à moins qu’ils ne se convertissent à l’islam, ils sont aussi exclus du débat politique, et en danger permanent. Beaucoup d’entre eux fuient, tandis que d’autres prennent les armes (M6, dimanche 12, 23h).
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