L’écologie, ennemie du progrès?
CHRONIQUE. Le vote valaisan sur les procédures accélérées pour les panneaux solaires remet en jeu le choix que les Vert·e·s doivent faire sur le progrès, écrit notre chroniqueur Yves Petignat
Ma semaine suisse
Tous les dimanche, notre chroniqueur Yves Petginat s'intéresse à un moment particulier de la politique nationale. Retrouvez toutes ses chroniques
La question est revenue comme un boomerang au Conseil national, ce lundi, au lendemain du refus des Valaisans d’autoriser les procédures accélérées pour le photovoltaïque alpin. «Est-ce que les Vert·e·s souhaitent vraiment promouvoir les énergies renouvelables? », a interpellé le député valaisan Benjamin Roduit (Le Centre). C’est passer un peu vite sur le fait que le parti écologiste, par réalisme ou électoralisme, a récemment multiplié les concessions sur le solaire, l’éolien ou les installations hydroélectriques, au grand dépit des organisations environnementales. Allant jusqu’à admettre que «l’espace alpin peut être utilisé pour réaliser des installations», mais avec des conditions très restrictives. Il n’en reste pas moins que, à tort ou à raison, l’image qui est accolée aux Vert·e·s est celle de la décroissance, de la «sobriété volontaire» et de la méfiance envers les outils technologiques. Du refus de ce qu’il est convenu d’appeler «le progrès», matériel et quantitatif.
La tentation du zapping
Le Temps publie des chroniques, rédigées par des membres de la rédaction ou des personnes extérieures, ainsi que des opinions et tribunes, proposées à des personnalités ou sollicitées par elles. Ces textes reflètent le point de vue de leurs autrices et auteurs. Elles ne représentent nullement la position du média.