Le féminisme de «Barbie» sous l’œil des investisseurs
CHRONIQUE. Grand succès commercial, le film de Greta Gerwig promeut l’égalité des sexes auprès d’un large public, ce qui ne suffit pas à ériger ses producteurs en modèles de responsabilité sociale
Ces derniers temps, Barbie était en voie de ringardisation, menacée d’obsolescence culturelle. La poupée semblait du mauvais côté de l’histoire, véhiculant une image stéréotypée de la femme. Son fabricant, Mattel, s’est alors associé aux studios Warner Bros pour produire un film qui devait corriger le tir, moderniser l’image du jouet et en relancer les ventes. Bingo.
Immense succès au box-office, le film Barbie, réalisé par Greta Gerwig, représente les relations femmes-hommes avec humour et porte un message féministe qui touche une large audience. Dans Le Monde, les universitaires Marjolaine Boutet et Hélène Breda saluent ainsi la «force d’impact culturel» du film: «Jamais le female gaze, ce regard de femme posé sur le monde à travers l’œilleton de la caméra, ne s’est imposé à des centaines de millions de spectateurs et de spectatrices avec autant de force».
Le Temps publie des chroniques, rédigées par des membres de la rédaction ou des personnes extérieures, ainsi que des opinions et tribunes, proposées à des personnalités ou sollicitées par elles. Ces textes reflètent le point de vue de leurs autrices et auteurs. Elles ne représentent nullement la position du média.