Le piratage de WhatsApp, presque une œuvre d’art

Anouch Seydtaghia

Je l’avoue humblement, j’ai dû relire deux fois attentivement le dernier bulletin d’information du Centre national pour la cybersécurité, le NCSC. La dernière arnaque des hackers pour pirater notre compte WhatsApp est si complexe qu’il faut un peu de temps pour saisir toute leur ingéniosité. A ce niveau, c’est presque de l’art: les pirates utilisent le registre complet du hacking, mêlant astuce, techniques rudimentaires, exploitation de failles, mais aussi de la naïveté des utilisateurs.

En résumé – même s’il faut prendre le temps de lire la fiche complète publiée par le NCSC –, les pirates commencent par définir les numéros de téléphone de leurs victimes comme les leurs sur leur propre compte WhatsApp. Ensuite, ils tentent de recevoir un code de sécurité envoyé à l’adresse électronique enregistrée sur le compte des victimes afin d’en vérifier la légitimité. Logiquement, ils n’ont pas accès à ce compte e-mail. Les pirates tentent alors de recevoir ce code par téléphone ou sur leur répondeur si personne ne décroche. C’est pour cela qu’ils font en sorte que WhatsApp appelle la nuit l’utilisateur (lorsque son téléphone est éteint) pour que le code atterrisse sur la messagerie vocale.