«Au fond, je me sens beaucoup plus chez moi, dans un bout de jardin comme ici [la forteresse de Wroncke en Poméranie] ou à la campagne, couchée dans l’herbe au milieu des bourdons, que dans un congrès du parti», écrit Rosa Luxemburg à son amie Sophie Liebknecht, en 1916. On ne saura jamais si la figure mythique du socialisme révolutionnaire allemand aurait choisi de siéger ce lundi à la conférence sur le climat organisée dans le cadre du parlement fédéral. On peut penser qu’elle aurait préféré herboriser en remontant les rives de l’Aar. Elle qui écrivit, dans une autre lettre, «le monde est si beau malgré toutes les horreurs». Mais d’ajouter aussitôt «et il serait plus beau encore s’il n’y avait pas sur terre des pleutres et des lâches».