OPINION
AbonnéOPINION. Depuis ses débuts, le libéralisme ferraille avec l’Etat-nation, dont il se méfie mais qui le définit aussi, rappelle notre chroniqueur, l’historien Olivier Meuwly, pour qui c’est sa capacité d’adaptation qui fera la différence

Pour de nombreux observateurs, et pas seulement du côté des adversaires de cette pensée politique, aucun doute n’est permis: le libéralisme traverse une période difficile. Après s’être imposé comme le gagnant de la modernité en 1989, avec son alliée, la démocratie, il se serait empêtré dans les trois crises majeures frappant notre XXIe siècle si chaotique: la crise écologique, la crise démographique découlant des conséquences imprévisibles du vieillissement de la population, et la crise numérique liée aux révolutions technologiques qui se succèdent à un rythme effréné et au problème de l’abus de nos données.