La stratégie, c’est bien connu, consiste à continuer à tirer pour faire croire que l’on a encore des munitions, disait un humoriste français le siècle dernier. «Il est temps de passer à l’offensive!» pouvait annoncer à ses troupes, selon ce martial principe, le coprésident du PS suisse, Cédric Wermuth. C’était il y a un an, lors du Congrès de Bâle. Or, le PS aborde cette année électorale, cruciale pour lui, sur la défensive. Et avec une certaine inquiétude qui gagne la base. Comment endiguer l’érosion des électeurs, avec l’enjeu en décembre, du maintien du deuxième siège au Conseil fédéral? Certes, les sociaux-démocrates accumulent les munitions et fourbissent leurs initiatives, une sur les crèches, une autre pour soulager les primes d’assurance maladie, d’autres encore pour un fonds du climat ou une 13e rente AVS. La semaine dernière, le Conseil de parti a pris connaissance d’un plan d’action touchant le pouvoir d’achat, la politique fiscale ou la réforme de la LPP et qui sera évoqué lors du congrès de Fribourg en février*.