Hexagone Express
AbonnéOPINION. Embaucher des consultants pour aider l’administration durant la pandémie: et si la décision du gouvernement français reflétait, plutôt qu’une possible affaire de corruption ou de conflit d’intérêt, les failles d’un secteur public et hospitalier ankylosé?

Quelque 11,3 millions d’euros disséminés au fil de 350 contrats passés par le gouvernement français, durant la pandémie de Covid-19, avec des consultants et autres cabinets de conseil. Ce montant révélé par un rapport parlementaire s’annonce, à 11 jours du premier tour de la présidentielle française, comme un boulet pour Emmanuel Macron. Logique: sur le papier, le déboursement de fonds publics pour surmonter les déficiences… du secteur public a de quoi faire sursauter. Ainsi donc, l’Etat français (environ 5,5 millions de fonctionnaires, des dépenses publiques à hauteur de 1400 milliards d’euros annuels, soit 59% du produit intérieur brut) aurait besoin, face à l’urgence, de béquilles privées grassement rémunérées pour circuler et trouver des sorties de secours dans le labyrinthe administratif qu’il a lui-même créé?
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