Neutralité: tout changer pour que rien ne change…
OPINION
AbonnéOPINION. La politique de neutralité a évolué depuis la fin de la guerre froide sous l’effet d’une interprétation dynamique, fondée sur la coopération et la solidarité, et adaptée à la situation politique mondiale, écrit François Nordmann
Si la Suisse voulait renoncer à la neutralité, il lui suffirait de le notifier au gouvernement des Pays-Bas. Elle se retirerait un an plus tard des deux Conventions de la Haye de 1907 qui réglementent «les droits et devoirs des Puissances et des personnes neutres en cas de guerre»… Elle pourrait mettre à profit cet intervalle pour modifier les deux articles de la Constitution qui la mentionnent parmi les moyens dont disposent le Conseil fédéral et l’Assemblée fédérale pour préserver l’indépendance du pays. Personne ne le propose, personne n’y songe.