Plus inhabituelle dans la panoplie des méthodes de surveillance, l’analyse de la frappe des touches d’un clavier, pour remplacer l’analyse graphologique et mieux cerner la personnalité d’un employé. Le badge porté autour du cou pour évaluer le niveau de stress d’un trader lors d’une prise de position. Ou encore le bonnet intelligent, qui analyse l’état de fatigue d’un opérateur de machinerie lourde. Il y a encore le gilet connecté, qui mesure la pénibilité d’une tâche, et le brassard électronique pour minuter les déplacements du personnel dans l’entrepôt d’un supermarché.
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Mais pour quelles raisons les employeurs agissent-ils de la sorte? Ils veulent améliorer la productivité, bien sûr, mais ce n’est pas leur seule préoccupation. De nombreuses sociétés adoptent des méthodes de surveillance électronique pour assurer une responsabilité juridique, éclaircir les conflits avec un client ou détecter des violations de la sécurité.
Capteurs de chaleur et de mouvements
Dans un registre un peu différent, une banque anglaise a installé des boîtiers OccupeEye sous les bureaux de ses gestionnaires. Dotés de capteurs de chaleur et de mouvements, ils peuvent détecter leurs allées et venues pour mesurer le taux d’occupation de l’espace et la consommation énergétique. «Ce type d’analyse nous aide à réduire les coûts», en identifiant par exemple les possibilités d'«adopter des environnements de travail flexibles», a expliqué le porte-parole de Lloyds dans le journal Les Echos, et réfléchir «à une réduction de l’empreinte immobilière».