Hexagone Express
AbonnéOPINION. La France telle qu’elle est ressemble-t-elle à celle des candidats déclarés à la présidentielle, qui s’affrontent déjà dans un match diffusé en continu et destiné à durer jusqu’en avril? La réponse est non. Et c’est préoccupant

A qui la faute? Aux politiques qui assurent le spectacle et pensent que la surenchère permanente est la meilleure manière d’attirer l’attention des électeurs? Aux journalistes qui, plutôt que de raconter le quotidien des Français, avec leurs inquiétudes et leurs réussites, préfèrent se concentrer sur une course présidentielle qui oscille entre concours hippique (le meilleur cheval) et match de football (la meilleure équipe, le meilleur buteur, celui qui commet le plus de fautes)? Aux chaînes télévisées d’information continue qui, en rediffusant en boucle les mêmes images de meetings et en multipliant les débats pour meubler l’antenne et provoquer le buzz, transforment le spectacle politique hexagonal en arène où le public (je veux dire les sondages) baisse ou lève le pouce à la fin de chaque épisode?