Revoir la stratégie dans un monde de brutes
Incidences
AbonnéOPINION. L’examen du Rapport du Conseil fédéral sur la politique de sécurité a eu lieu la semaine dernière au Conseil national. François Nordmann en livre sa lecture

La Suisse n’échappera pas à un grand débat sur sa politique de sécurité et sur la coopération internationale en la matière. C’est une conclusion qui se dégage de l’examen du Rapport du Conseil fédéral sur la politique de sécurité, qui a eu lieu la semaine dernière au Conseil national. Les parlementaires n’ont pas ménagé leurs louanges aux rédactrices de ce document, qui a été élaboré minutieusement après moult consultations sur un mode participatif. Il dresse un état des lieux assez complet. Sur les événements d’Ukraine, il s’est avéré prémonitoire dans sa description du conflit qui allait éclater aux marches de l’Europe avec la Fédération de Russie. Mais il ne définit pas une stratégie claire pour faire face à tous les dangers de guerre conventionnelle, hybride ou virtuelle qui nous menacent. D’autre part, il est évidemment dépassé par l’évolution en cours. Mme Viola Amherd, cheffe du Département militaire, a promis de livrer un rapport complémentaire d’ici à la fin de l’année.