Quand le G20 fut créé à l’échelon des chefs d’Etat et de gouvernement, à la suite de la crise financière de 2008, pour réunir les principales économies du monde, la Suisse fit valoir qu’étant la vingtième économie du monde, elle avait sa place dans ce cénacle. Cependant, les membres du G20 ont été sélectionnés non seulement en raison de leur importance économique et financière, mais aussi parce qu’ils avaient chacun dans leur région géographique un certain poids politique, en qualité de chef de file d’organismes internationaux ou de centres de réseaux d’alliance ou de coopération. De ce fait, la Suisse n’était pas éligible au G20. De plus, elle en était l’une des cibles principales: dès 2009, le G20 s’est donné pour mission l’abolition du secret bancaire que la Suisse défendait encore bec et ongles avant de l’abolir tout soudain. C’est à ce moment-là que la Suisse a pris conscience de son isolement international et de la nécessité de suivre les standards internationaux en matière de transparence et d’échange d’informations. Dans un monde en pleine évolution, les anciens points de repère avaient disparu.