Futur antérieur
AbonnéCHRONIQUE. L’égalité des sexes est une lutte de longue haleine, comme le confirme un récent rapport français. Et la lecture de «La République», de Platon. Contre toute attente, cette somme peut apporter de l’eau au moulin des féministes…

Chaque semaine, Gauthier Ambrus, chercheur en littérature, s’empare d’un événement pour le mettre en résonance avec un texte littéraire ou philosophique.
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C’est ce qu’on appelle un pavé dans la mare. En France, le dernier rapport sur le sexisme du Haut conseil à l’Égalité, publié il y a quelques jours, nous ramène à la dure réalité. En dépit des efforts et des belles déclarations, l’égalité des sexes est encore loin d’être une cause gagnée. Les stéréotypes ont apparemment la peau dure. Mais le pire, ou le plus surprenant, c’est que le sexisme semble particulièrement bien enraciné chez une part significative des nouvelles générations masculines, alors qu’on aurait pu croire, un peu naïvement, que c’était par là que le changement allait s’annoncer. Tout à l’inverse, il fléchirait avec l’âge. Rupture générationnelle, tendance physiologique ou gain éducatif? Au prochain sondage de répondre, peut-être.