Dans sa chronique, l’ambassadeur François Nordmann décrivait les erreurs commises par les négociateurs suisses de l’accord institutionnel avec l’Union européenne. J’ai lu son analyse avec une sorte de soulagement. De la part d’un diplomate formé à l’art de la négociation, l’échec ne peut provenir que d’une maladresse, d’une faute de jugement à un moment crucial, bref d’une imperfection professionnelle. Les opérateurs suisses à Bruxelles et à Berne s’y sont mal pris, tout simplement. C’est déplorable, cher à payer mais le raisonnement sous-tend une suite: la partie est remise, on peut faire mieux la prochaine fois.