De nos jours, on ne pose plus les pieds impunément à Taïwan. Les cinq parlementaires suisses qui atterrissent ce samedi sur l’île ne peuvent l’ignorer. Leur rencontre avec la présidente Tsai Ing-wen, programmée lundi, va susciter une protestation de Pékin, histoire de mettre la Suisse sous pression. Comme cela se fait avec tous les pays dont des représentants osent «défier» le «principe d’une seule Chine» défendu par Pékin selon lequel Taïwan relève de sa souveraineté. Une lecture contestée par Taipei, qui souligne qu’aucun texte juridique, ni aucune résolution de l’ONU, ne valide les prétentions de la République populaire. L’acceptation de cette politique d’une seule Chine, condition posée par Pékin pour nouer des relations diplomatiques, ne vaut pas reconnaissance d’une souveraineté sur l’île.