Un lien, puis un lien, puis un lien…
Dès lors, je manque beaucoup d’articles. Tous ceux qui ne sont pas mis en majesté sur la page d’accueil ou ne s’illustrent pas sur les réseaux sociaux. Pour lire l’intégralité des papiers, je devrais dérouler les menus de chaque rubrique, prendre le temps de les détailler. Ce que je ne fais pas, évidemment, car sur Internet, on est toujours pressé et, surtout, dans un article, il y a souvent un lien qui nous amène sur un autre site, qui lui-même contient un lien qui nous emmène encore ailleurs… Au point où parfois, après trois-quatre saltos de ce type, j’ai oublié ce que je lisais au départ.
Avec le papier, rien à voir. On est cadrés, guidés, limités peut-être, mais aussi surpris par tel ou tel sujet dont on n’aurait pas soupçonné l’importance. On lit des plumes, des personnes. On suit une ligne. Il n’y a pas de dispersion, mais, au contraire, une force de cohésion. Bien sûr, parfois des frustrations surgissent, car on aimerait approfondir tel ou tel sujet.
Mais, droit à côté dudit article, on découvre une brève ou une chronique qui font rêver. Le papier permet la sérendipité, le fait de trouver autre chose que ce que l’on cherchait, alors qu’Internet est le champion de la quête volontaire, autocratique et ciblée. Sur Internet, je veux, je l’ai. Sur papier, je me laisse porter et prends ce qu’on a choisi pour moi. Pour (ne pas perdre) la tête, le second me semble le meilleur choix.