Soft power
AbonnéOPINION. Pour le chercheur Sébastien Boussois, ce serait un bien mauvais signe si les Emirats arabes unis, qui piétinent souvent le droit international, parvenaient à placer un des leurs à la tête d’Interpol, dont ils sont devenus le second contributeur financier

Ce n’est pas la première fois que les Emirats arabes unis essaient de placer leurs pions et des personnes influentes de leur pays au sein des institutions internationales, tout en faisant régulièrement fi pour autant du droit international notamment sur les terrains de guerre où ils sont impliqués. Cela fait partie de ce soft power et de cette volonté de Mohamed ben Zayed de tisser une toile mondiale d’influence et de lobbying, afin de promouvoir ses propres intérêts mais aussi de se protéger. Un classique du genre pour nombre de pays sauf quand certaines personnes peu recommandables, accusées même de torture, briguent les plus hautes responsabilités et postulent au poste de directeur de l’organisation internationale de la police criminelle, Interpol, basée à Lyon. C’est le cas du général Ahmed Nasser el Raïssi, inspecteur général de la police aux Emirats et directement sous la hiérarchie du ministre de l’Intérieur.