La démonstration semble assez limpide, même si le parquet vaudois a déjà annoncé faire recours et que bon nombre de juristes doutent que ce jugement sera confirmé en deuxième instance. Il faut surtout lire la page 54. Il est écrit ceci: «En termes plus généraux, le temps politique, lent par sa nature démocratique, n’est plus compatible avec l’urgence climatique avérée.» C’est la clé de la justification du juge. Vous avez bien lu: face à la cause climatique, le processus démocratique n’est plus pertinent… De quoi donner raison à tous ceux qui dénoncent l’avènement prochain d’une dictature verte.
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La formulation est pour le moins maladroite, et pour tout dire incompréhensible du point de vue de nos institutions. Cela signifie-t-il qu’un temps politique moins lent de par sa nature non démocratique serait plus compatible avec l’urgence climatique proclamée? Si c’est le cas, ce jugement est bien une première mondiale. Et il est plus qu’inquiétant, y compris pour une personne convaincue de cette urgence à lutter contre le réchauffement.