«Ce mercredi n’était pas une bonne journée pour la Suisse.» Cela, c’était dans le quotidien zurichois Tages-Anzeiger. De cette journée du 7 décembre 2022, qui vit la Jurassienne Elisabeth Baume-Schneider créer la surprise en accédant au Conseil fédéral, l’autre gazette zurichoise, la NZZ, a gardé «un arrière-goût fade dans la bouche». On peut y voir la vexation d’une métropole évincée par une obscure candidate régionale ou la prétention à considérer que, si Zurich, la Downtown Switzerland, éternue, toute la Suisse doit garder le lit. Comme en 2003, lorsque le président du gouvernement zurichois, Christian Huber, était venu expliquer aux Romands qu’en Suisse «nous sommes tous Zurichois… car une rétrogradation de l’aéroport de Zurich aura des conséquences fatales pour toute la Suisse».