Commission européenne: ce qui pourrait changer pour la Suisse
OPINION. Une Commission européenne toute neuve, qui entre en fonction ce lundi, et un Parlement européen renouvelé pourront-ils sortir la Suisse et l’UE du marasme créé par le projet d’accord institutionnel? A Bruxelles, Jean Russotto entrevoit de timides éclaircies
Aussi pataude qu’elle puisse parfois l’être, l’UE n’est que rarement dupe. Elle sait que les ternes penseurs eurosceptiques ont tout fait pour effacer de la place publique un projet d’accord institutionnel intelligemment négocié. Et ils ont réussi. Mais ne voilà-t-il pas que la décriée Commission Juncker est remplacée par un collège de commissaires, la plupart nouveaux. Et alors? Croire que les intérêts de la Suisse seront mieux servis est une approximation.
La base d’une nouvelle relation entre la Suisse et l’UE a été décidée par les Etats membres en 2008 et la ligne n’a pas varié: seul un accord-cadre pourra stabiliser et pérenniser les accords sectoriels. La Commission est un organe de gestion, avec la compétence de lancer et de guider le débat. Elle a ses propres lignes rouges, imposées par les Etats membres. Escompter que la Commission, présidée par Ursula von der Leyen, empoignera le dossier institutionnel différemment est un vœu pieux.