Moins consommer de viande, le meilleur moyen de réduire son impact sur le climat
OPINION
AbonnéOPINION. L’initiative sur l’élevage intensif entraînera une baisse de la production et c’est justement ce qu’il faut viser, plaide Pierre-Louis Schmitt, du PS genevois

En Suisse, la consommation de viande est massive. Elle est partout et on en mange presque à tous les repas. Il y en a dans la salade César attrapée à la Coop et mangée sur le coin de son bureau, dans le jambon-beurre de la boulangerie, dans les escalopes dans le frigo (il faut penser à les faire ce soir, elles périment après-demain), sur le buffet du petit-déjeuner de l’hôtel, dans les sandwichs d’autoroute sur la route des vacances, dans les lasagnes ce midi à la cafétéria et en fait aussi dans le pâté en croûte et la piémontaise qu’il y avait en entrée, dans les petits fours et le pain surprise du pot de départ de la collègue, dans la planchette de charcuterie de l’apéro d’hier soir, dans la quasi-totalité des plats à la carte du Café Papon, du Holy Cow, de Chez Ma Cousine, du Pad Thai, et du restau italien ou du kebab du coin de la rue, et évidemment dans les grillades de l’été et le gigot ou le poulet rôti avalé les yeux vissés dans l’assiette en écoutant sa famille s’étriper sur l’héritage de Pépé le dimanche midi. La viande est partout et on en mange tout le temps… Se convaincre de l’inverse revient à se convaincre qu’on ne fume que «trois-quatre clopes par jour», quand on est à un paquet et demi.