Opinion
AbonnéJe ne sais jamais tout à fait, à titre individuel, en conscience singulière, ce que recouvre ma culture: elle est toujours plus vaste que moi, plus complexe, plus profonde que je ne l’imagine, écrit Carole Maigné, professeure de philosophie à l’Université de Lausanne

Cet été, «Le Temps» a confié ses espaces dévolus aux opinions à six personnalités, chacune sur un thème et une semaine. Le philosophe Martin Morend anime cette cinquième semaine, consacrée à son sujet de prédilection. Retrouvez toutes les contributions de ses invités.
Comment définir la culture? est-ce un objet? ou un ensemble d’habitudes? une substance éternelle? une identité? Rien de tout cela et moins elle rentre dans une définition fermée et plus on l’attrape dans sa réalité. Là est le paradoxe… Il est clair qu’on ne s’en débarrasse pas: on n’échappe pas à sa culture, même si on peut rompre avec certaines dimensions de cette culture: devenir athée dans une culture très religieuse, devenir une femme émancipée dans une culture patriarcale, devenir tout simplement autre que ce que certains auraient voulu que l’on soit…