Drôle de guerre, drôle d’attente
OPINION
AbonnéOPINION. On se fait peur à l’idée de devenir cobelligérant, mais quand on n’envoie pas un soldat se faire tuer, peut-on dire qu’on fait la guerre? s’interroge le professeur honoraire Georges Nivat

Mes parents ont vécu, comme tous les Français, la «drôle de guerre». Vu mon âge, je me la rappelle, c’est-à-dire je me rappelle leur inquiétude et l’angoisse diffuse de l’attente. Puis, d’un coup, l’exode, la maison envahie de réfugiés, les chars allemands à 20 mètres, les rafles dans le village.