Mes parents ont vécu, comme tous les Français, la «drôle de guerre». Vu mon âge, je me la rappelle, c’est-à-dire je me rappelle leur inquiétude et l’angoisse diffuse de l’attente. Puis, d’un coup, l’exode, la maison envahie de réfugiés, les chars allemands à 20 mètres, les rafles dans le village.