Dans une longue tribune publiée dans la Süddeutsche Zeitung le 14 février, le philosophe et théoricien de l’Ecole de Francfort Jürgen Habermas analyse l’évolution du discours occidental depuis le début de la guerre en Ukraine. La rhétorique est de plus en plus guerrière et l’Occident a été mal inspiré d’entretenir le flou sur ses objectifs, déplore-t-il, s’inquiétant du «somnambulisme» au bord du précipice. Il plaide pour des négociations «au bon moment» pour empêcher que la guerre ne se prolonge et ne coûte encore plus de vies humaines et de destructions.