OPINION
AbonnéOPINION. L'UDC a récemment intégré dans son programme la lutte contre la «folie woke». La violence n'est pourtant pas du côté de ceux qui œuvrent à la réparation d'injustices anciennes, répond Marius Diserens, spécialiste genre et élu Vert à Nyon

Il est sans doute trop facile, pour un parti devenu expert en détournement stratégique et enfumage politique, de crier au loup en extorquant toute légitimité à des décennies de recherches et, ce faisant, en créant une nouvelle réalité dénuée de toute objectivité. L’UDC a révélé son programme fédéral il y a peu, s’attaquant ouvertement «au wokisme». Le wokisme, c’est une arme politique et conceptuelle bien aiguisée, inventée de toutes pièces par la droite conservatrice à l’aide d’un récit médiatique diabolisant toute personne remettant en cause l’ordre social. Ce sont des discours qui diabolisent toute personne reconnaissant le caractère systémique des violences dans notre société.