Opinion
AbonnéOPINION. On peut émettre l’hypothèse que la stabilité du paysage helvétique est largement tributaire de son système fédéraliste, qui fragmente le pouvoir, mais aussi de sa démocratie directe, écrit l’historien Olivier Meuwly

Il est souvent question de la crise de la représentation qui frappe l’Occident. Partout, les démocraties dites représentatives sont critiquées. Et, à travers l’opprobre qui s’abat sur des parlements accusés de préserver les intérêts de la caste au pouvoir et de trahir ceux du peuple, ce sont les partis politiques qui se retrouvent au premier rang de la vindicte publique. Ces attaques, en réalité, ne sont pas récentes. Les années 1970, porteuses d’une lourde contestation de toute forme d’autorité, avaient déjà repéré dans les partis des cibles idéales, comme les reflets d’un pouvoir cadenassé par un Etat décrété autoritaire.