Opinion
AbonnéOPINION. Il est hélas trop tard pour protéger la société de Trump, écrivent le psychiatre Eric Luke et la docteure en psychologie Stéphanie Baggio. Mais il faut pouvoir agir face à une telle folie destructrice quand les enjeux sont si élevés et les conséquences potentiellement si lourdes

La catastrophe qui s’est déroulée le 6 janvier 2021 au Capitole nous a tous sidérés et consternés. Elle soulève le couvercle d’une boîte de Pandore dont de nouvelles horreurs n’ont cessé de s’échapper au cours des dernières années: la question de la santé mentale de Donald Trump et, plus encore, ses effets délétères sur le peuple américain.
Cette question a déjà été débattue, mais il semble important d’y revenir et d’en mesurer les conséquences pour nos démocraties, à l’aune des événements récents. L’analyse présentée ici est bâtie sur une longue expérience d’expertises psychiatriques, en particulier celles visant à comprendre le fonctionnement psychique de personnes ayant commis des actes criminels. Bien sûr, toute évaluation psychiatrique sans la rencontre avec la personne expertisée reste hypothétique, et clamer des diagnostics psychiatriques sur la base d’observations lacunaires sans entretien approfondi n’est ni crédible, ni souhaitable.