Meurtres, esclavage, torture, emprisonnements, viols ou disparitions forcées. Selon la Mission d’enquête indépendante sur la Libye commissionnée par l’ONU, il existe des motifs raisonnables de croire que les violences perpétrées dans les prisons libyennes à l’encontre des personnes migrantes pourraient constituer des crimes contre l’humanité. Les milliers d’enfants, femmes et hommes emprisonnés indéfiniment mettent ainsi tout en œuvre pour échapper à ce qu’ils décrivent comme l’enfer sur terre: payer des sommes faramineuses aux gardes pour obtenir sa libération, se livrer au travail forcé ou à des faveurs sexuelles. Et puis tenter de fuir par la Méditerranée et espérer pouvoir vivre dignement.