Mais, fort heureusement, tout n’est pas à jeter dans cette année test. Les vaccins, que personne n’attendait si rapidement, ont surgi en un temps record. Sur le plan politique, à l’heure de décider un plan de relance, l’Union européenne n’a pas flanché face à la Hongrie et à la Pologne en refusant hardiment de transiger sur ses valeurs démocratiques. De même, l’arrivée de Joe Biden à la Maison-Blanche devrait s’accompagner d’une mise à plat des éléments qui ont commencé à faire dérailler l’une des plus grandes démocraties de la planète.
Ces signes d’un sursaut ne sont pas de trop. Face à eux, la Chine est l’un des seuls Etats à se trouver mieux aujourd’hui qu’il y a un an. Loin d’assumer sa responsabilité dans la propagation du virus, elle peut rêver de plus belle de forger des alliances et d’exporter sans complexe son modèle autoritaire. La fermeture, le contrôle des citoyens par la technologie et le rejet des minorités sont autant de formules qui font le délice des adeptes des régimes «forts». Or ils risquent d’avoir de nouveau le vent en poupe, à mesure que se feront sentir les conséquences économiques à long terme de la pandémie.
Quoi qu’il arrive, l’année 2020 sera difficile à oublier. Mais ce sont les suivantes qui lui donneront sa pleine signification.