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Mais la progression du PLR vaudois ne se confirme pas sur le plan romand. Dans les deux autres cantons où se déroulait un deuxième tour pour l’élection à la Chambre haute, les électeurs ont choisi la continuité. A Genève, le ticket rose-vert composé de Liliane Maury Pasquier et de Robert Cramer a été reconduit. A Fribourg, le président du Parti socialiste suisse, Christian Levrat, a été réélu. Il formera un tandem avec le PDC Beat Vonlanthen; l’UDC Jean-François Rime est resté au bord du chemin. Globalement, la gauche a (re) placé quatre des siens à la Chambre haute.
Le rôle des sections cantonales de l’UDC est déterminant pour expliquer ces différences cantonales. Dans le canton de Vaud, le parti conservateur n’a certes pas officiellement appelé à voter Olivier Français, mais il l’a soutenu de facto: l’UDC n’a lancé aucun candidat dans la course et certains de ses ténors, comme Guy Parmelin, candidat au Conseil fédéral, se sont prononcés en sa faveur. Des électeurs de l’UDC se sont donc associés aux partisans des partis bourgeois pour élire le nouveau sénateur libéral-radical.
A Genève, en revanche, l’UDC Yves Nidegger et le MCG Eric Stauffer ont divisé les voix de droite et contribué à l’échec du candidat de l’Entente, Benoît Genecand.Ainsi, la victoire d’Olivier Français atteste de la force de frappe que détiennent désormais le PLR et l’UDC lorsqu’ils s’unissent et concluent des alliances, qu’elles soient formelles, de fait ou de circonstance. A Berne, l’entente entre les deux formations permettra de faire passer des projets, dans les domaines fiscaux ou économiques par exemple, que le centre droit et la gauche pouvaient bloquer dans la précédente législature. Au niveau cantonal, la voie s’ouvre pour la reconquête d’une majorité de droite au gouvernement vaudois en 2017. L’élection d’Olivier Français marque le premier succès de la nouvelle configuration politique.