Genève en a déjà vu de toutes les couleurs, mais le scénario judiciaire qui se profile dépasse l’entendement. Un conseiller d’Etat qui comparaît devant un tribunal pour des infractions en lien avec sa casquette officielle – comme se faire payer des vacances en famille par le prince héritier des Emirats grâce au concours d’hommes d’affaires du cru – a tout du cauchemar institutionnel. Ce sera le ministre – et non pas le citoyen – qui va affronter un procès et mettre ainsi en péril la fonction. La situation est d’autant plus inconfortable que Pierre Maudet a choisi une stratégie de défense agressive et digne d’un margoulin.