Le printemps chaud qui agite la Suisse
éditorial
Abonné [?] Les journalistes du Temps s’exprimant dans un éditorial défendent leur propre point de vue, pas celui de l’ensemble de la rédaction En savoir plusÉDITORIAL. Très connoté «lutte ouvrière», le mot grève peut faire peur, dans le pays de la paix du travail, autant qu’il est utile pour mobiliser ceux qui réclament le changement. Il sera mérité si ses acteurs et ses actrices en acceptent les éventuelles conséquences. C’est la prise en compte de ce risque qui dit leur niveau de détermination

Mais que se passe-t-il donc en Suisse? C’est comme si un printemps chaud s’était emparé du pays du consensus, du compromis, de la paix du travail. D’un côté, c’est la grève du climat, qui nous rappelle chaque semaine qu’un nouveau sentiment d’urgence est à l’œuvre face aux dangers que court la planète. Pas d’échappatoire pour ceux d’entre nous qui, par indifférence ou lassitude, voudraient tourner le dos à cette actualité: de l’autre côté, c’est la grève des femmes, qui se prépare activement en vue du 14 juin pour dénoncer les inégalités qui demeurent entre les sexes.