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Le problème, c’est le racisme, pas les statues

Neuchâtel répond aux manifestants qui voulaient déboulonner la statue du marchand d’esclaves David de Pury en proposant des mesures explicatives du passé colonial

Nettoyage de la statue de Pury après l’intervention picturale en juillet 2020. — © Laurent Gilliéron/Keystone
Nettoyage de la statue de Pury après l’intervention picturale en juillet 2020. — © Laurent Gilliéron/Keystone

Qui lit les plaques sur le socle des statues de personnages historiques? Visiblement, les élus neuchâtelois. L’œuvre de bronze représentant David de Pury, célèbre bienfaiteur de la ville et négociant dont la fortune a été en partie construite grâce au commerce triangulaire du XVIIIe siècle, ne sera pas déplacée, ni la place renommée: elle sera, entre autres mesures, contextualisée par une «plaque explicative».

Voilà une des réponses apportées aux contestations de l’été 2020 dans le sillage du mouvement Black Lives Matter, annoncée hier par la ville de Neuchâtel. Certains y verront une défaite. D’autres voies, plus visibles, avaient été explorées. Fallait-il imaginer une deuxième statue, face à celle de David de Pury, représentant la douleur du peuple noir, réifié pendant des siècles? Fallait-il l’entourer – comme l’avait suggéré l’artiste Banksy à la suite des débats sur la statue du marchand d’esclaves Edward Colston à Bristol – d’une œuvre représentant les manifestants eux-mêmes tentant de la déboulonner?

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