La Suisse ne doit pas se croire à l’abri du terrorisme
Éditorial
Abonné [?] Les journalistes du Temps s’exprimant dans un éditorial défendent leur propre point de vue, pas celui de l’ensemble de la rédaction En savoir plusLe 13 juin, les Suisses voteront sur la loi sur les mesures policières de lutte contre le terrorisme (MPT). Ce texte n’est pas parfait, mais il permet d’intervenir préventivement contre une radicalisation

La Suisse n’a pas encore connu d’acte terroriste grave, au contraire de ses voisins européens. Mais elle n’est pas à l’abri d’une telle catastrophe. Il ne faut pas attendre qu’un drame se produise pour prendre des mesures efficaces. Prévenir le radicalisme et l’extrémisme, c’est précisément l’objectif de la loi sur les mesures policières de lutte contre le terrorisme (MPT). Grâce à cette réforme, la police pourra intervenir plus rapidement et éviter des endoctrinements qui pourraient aboutir à des tragédies. Pour faire face à la menace, la Suisse dispose déjà d’un arsenal pénal, des mesures éducatives figurant dans le plan national contre l’extrémisme, mais il lui manque le dernier élément du puzzle: une anticipation policière.