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Publié lundi 2 décembre 2013 à 19:50
Modifié mercredi 4 novembre 2015 à 22:03

Pour Doris Leuthard, la campagne du 9 février devrait être moins agitée que celle du 24 novembre sur la vignette à 100 francs. Car, à part celle de l’UDC, l’opposition au Fonds d’infra­structure ferroviaire (FIF) semble timide et elle le restera probablement.

Le premier élément qui explique ce contraste est la nature des projets qui seront réalisés avec les moyens mis à disposition. La première tranche comprendra 6,4 milliards de francs. Pour des raisons politiques et stratégiques, toutes les régions du pays en profiteront, ce qui n’était pas le cas de l’augmentation de la vignette, du moins de ce que l’on en savait.

Cette somme couvrira les besoins de la gare de Genève (mais pas le surcoût de la variante enterrée), des améliorations entre Genève et Berne ainsi que l’élimination de la voie unique sur la rive nord du lac de Bienne. Sans oublier le nœud de Lausanne, qui sera remonté d’un cran dans l’ordre des priorités et réalisé en même temps que l’aménagement de la ligne du Valais, par exemple.

Après les 18 milliards engloutis par le Lötschberg et le Gothard sur l’axe nord-sud, l’heure est venue de penser aux pendulaires du Plateau, sur l’axe est-ouest. Certes, la facture a été doublée par le parlement. Elle a pu l’être parce que celui-ci a trouvé un financement additionnel habile: le maintien jusqu’en 2030 d’un des quatre points de pourcentage de TVA prélevés jusqu’en 2017 pour assainir l’AI. Comme le passage de la TVA à 8% a été indolore pour les consommateurs, son retour à 7,7% au lieu de 7,6% ne devrait guère froisser en dehors du cercle dogmatique de l’UDC.

C’est là le second élément qui explique la différence avec la vignette. Les sources de financement sont claires et compréhensibles, y compris la restriction imposée aux pendulaires, qui ne pourront déduire leurs frais de déplacement que jusqu’à 3000 francs. Cette mesure ne touchera qu’une minorité d’entre eux.

Le prix à payer pour entretenir un réseau ferroviaire affaibli par sa forte utilisation, pour créer de nouveaux quais et de nouveaux croisements aux endroits les plus surchargés et pour faciliter les déplacements sur l’axe est-ouest est tout à fait acceptable.

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