Avant d’aborder les résultats des dernières élections européennes sortis des urnes dimanche soir et lundi derniers, une remarque liminaire s’impose: ce scrutin n’a d’européen que le fait qu’il se déroule en même temps dans tous les pays de l’Union. Ceci mis à part, chaque pays a voté pour des enjeux nationaux et non sur un programme de politique communautaire aux contours nettement définis qui aurait abordé les enjeux majeurs auxquels l’UE est actuellement confrontée. Dès lors, les partis se sont cantonnés à réaffirmer leur positionnement général plus ou moins europhile ou eurosceptique. Cela a donné des campagnes assez rudimentaires pour un enjeu plutôt binaire: la démocratie européenne n’est pas encore mature.