Chat échaudé craint habituellement l’eau froide. Ou, en tout cas, l’eau qui chauffe. On aurait donc pu croire qu’après avoir été contraint de revoir en profondeur sa stratégie diplomatique vis-à-vis de la Russie, Emmanuel Macron éviterait un temps les coups risqués sur le théâtre international. Il a effectivement longtemps été le seul à garder une ligne ouverte avec Vladimir Poutine, visiblement convaincu de pouvoir le pousser à infléchir sa ligne sur l’Ukraine. La pression des alliés occidentaux et le mépris spectaculaire de Moscou pour ses appels du pied ont eu raison de cette voie médiane, ce en-même-temps macronien si difficile à tenir face aux régimes autoritaires.