OPINION
AbonnéOPINION. Le destin des relations entre le Conseil de l’Europe et la Russie n’est pas définitivement scellé, la porte restant ouverte pour tout pays qui part, écrivent Catherine Maia, professeure de droit international à l’Université Lusófona de Porto et André-Marie Gbenou, doctorant en droit international à l’Université Grenoble Alpes

C’est par un communiqué de l’agence de presse publique Tass du 10 mars 2022, relayant les propos du ministère russe des Affaires étrangères qu’avait été annoncée la décision de retrait de la Fédération de Russie du Conseil de l’Europe. Bien que la décision ait été officiellement notifiée à la Secrétaire générale du Conseil de l’Europe le 15 mars, le Comité des ministres a décidé le 16 mars d’exclure la Russie, une première dans l’histoire de cette organisation. La Russie avait adhéré en 1996 au Conseil de l’Europe, créé en 1949 pour renforcer la démocratie, les droits humains et la prééminence du droit en Europe. Sa décision de retrait n’a guère été une surprise au regard de la crispation de ses relations avec l’organisation paneuropéenne depuis l’attaque armée lancée contre l’Ukraine le 24 février.