Il était une fois
AbonnéOPINION. En utilisant le terme «façon de vivre», sans connotation religieuse ou historique, la Commission européenne 2019 se débarrasse des polémiques sur l’essence de l’Union, écrit notre chroniqueuse Joëlle Kuntz. Et fait un nouveau pas vers la sécularisation

Un commissaire européen, grec en l’occurrence, a la charge de protéger «la façon de vivre européenne» des pays membres. Comme son portefeuille comprend aussi l’organisation des migrations, il n’est pas difficile de voir une intention dans ce rapprochement. Mais laquelle?
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L’immigration fait-elle partie de la façon de vivre européenne, comme l’affirme la nouvelle présidente de la Commission, Ursula von der Leyen? Ou l’intitulé du dicastère ne la pose-t-il pas au contraire comme un danger pour la «façon de vivre»? Le Parlement européen en débat gravement. Le commissaire grec se retrouve en tout cas avec deux problèmes de poids sur les bras: la détermination de ce qu’est «la façon de vivre européenne» et son rapport politique avec les façons de vivre non européennes, notamment celle des migrants.