Pour faire oublier le président, Macron s’est transformé en premier ministre
CHRONIQUE. Après des semaines de silence tout au long du débat sur la très impopulaire réforme des retraites, le président sort d’une période de communication frénétique sur la scène intérieure pour convaincre qu’il avance et qu’il faut tourner la page
En moins d’un mois, il aura donc lui-même annoncé des augmentations de salaire pour les enseignants, une loi sur l’immigration qui sera finalement encore une fois repoussée, une réforme du lycée professionnel, et, enfin, à Dunkerque, à Versailles et au 20 heures de TF1, lors d’une troisième intervention télévisée depuis l’adoption de la réforme des retraites, 13 milliards d’euros d’investissements industriels et 2 milliards de baisses d’impôts pour les classes moyennes (les Français qui gagnent entre 1500 et 2500 euros par mois).
En cours de route, on l’aura vu faire de nombreux déplacements sans annonces, pour défendre son plan santé ou rendre hommage à Toussaint Louverture. Il était encore attendu ce mardi à l’Institut Curie de Saint-Cloud pour une visite consacrée à la recherche biomédicale. Tout cela sans compter les obligations présidentielles, des commémorations du 8 Mai au couronnement du roi Charles III, et surtout sans compter les multiples pistes de mesures évoquées dans son programme des «100 jours d’apaisement».