L'intelligence artificielle se développe toujours plus vite. Les robots sont omniprésents, et les perspectives qu'ouvre leur autonomie toujours plus grande commencent à préoccuper les juristes, comme d'ailleurs les scientifiques. Pour clore une série d'articles publiés cette semaine et consacrés aux délicats problèmes légaux que soulève l'avénement de l'intelligence artificielle, Le Temps a choisi de confronter deux visions diamétralement opposées de la question.

L'avocat parisien Alain Bensoussan appartient au camp de ceux qui veulent créer un statut juridique particulier pour les robots, qui les rapprocherait de la personne humaine. «Les robots intelligents sont constitutifs d’un genre nouveau. Un droit des robots est donc appelé à régir leurs rapports avec l’homme et caractériser la reconnaissance d’une personne juridique particulière: la personnalité robot», plaide ce spécialiste reconnu du droit des technologies de l'information.

Lire son texte ici: «Pour un statut juridique des robots intelligents similaire aux humains»

En face, son confrère genevois Nicolas Capt, lui aussi spécialisé dans le droit des nouvelles technologies, rétorque que l'idée de conférer à des machines, certes perfectionnées et dotées d'une autonomie de décision, mais malgré tout inanimées, des droits analogues à ceux de la personnes humaine relève d'une dangereuse dérive de civilisation.

Lire son texte ici: «Une dangereuse dérive de civilisation»

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«Droit des robots (II): controverses sur la personnalité juridique des robots»

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