Opinion
AbonnéOPINION. Loin de conduire à la tyrannie des «Khmers verts», la régulation appropriée des ressources et leur partage consolident au contraire la démocratie, estime le professeur d’histoire Grégoire Gonin

«Marxistes verts», «écofascisme», «ayatollahs de l’environnement», «hystérie» ou «dictature climatique»: à l’approche des élections fédérales, la droite anti-étatiste multiplie les qualificatifs pour disqualifier l’écologie au nom des sacro-saintes libertés individuelles, convoquées dans un réflexe quasi pavlovien. Il y a urgence à dénoncer une mystification intellectuelle et une imposture historique, à défaire un amalgame sémantique et à prôner une régulation en faveur de l’ensemble du vivant.