Dès la première mi-temps, les Français ont sorti les griffes pour se lancer à l’assaut des buts. Et les maillots à croix blanche n’ont pas résisté. Un, deux, trois, quatre: on ne compte pas le nombre de goals, mais bien de joueurs qui se sont soudain retrouvés dénudés. Mehmedi, Embolo, Dzemaili et Xhaka – à deux reprises – torses nus? De quoi faire vibrer le stade, et les internautes, qui aspirent à un autre type de spectacle. «C’est Magic Mike l’équipementier officiel des footballeurs/stripteaseurs Suisse #FRASUI», s’exclame @LeChoaPacho.
C'est Magic Mike l'équipementier officiel des footballeurs / stripteaseurs Suisse #FRASUI
— François Simon (@LeChoaPacho) 19 juin 2016
D’autres sont pris de visions cauchemardesques. «Le jour où Puma commencera à fabriquer des préservatifs, ça sera la fin», prédit @AmosAhoulou. C'est aussi l'avis d'un des joueurs concernés, Xherdan Shaqiri, qui a publiquement déclaré au quotidien britannique le Guardian: «J'espère que Puma ne produit pas de préservatifs». «Vivement que l’équipe féminine suisse joue avec les nouveaux maillots Puma…», fantasme quant à lui @KiCe1973.
Stéréotypes au rendez-vous
Du côté français, on saute sur l’occasion pour taper sur l’Helvète qu’on ne parvient pas à dominer sur le terrain. A grand renfort de clichés. «Les maillots suisses sont des gruyères #Euro2016», twitte le chroniqueur Stéphane Laporte. «Les Suisses, j’espère que vos coffres-forts sont plus solides que vos maillots», ricane @Ouranoss. «Les Suisses pour la fraude fiscale vous êtes là mais pour mettre + de 10 euros dans un maillot y a plus personne», enchaîne @matclt.
Doris Leuthard avec le maillot de la Suisse. #FRASUI pic.twitter.com/JciXfViF9A
— Adrien Schnarrenberger (@Bergi02) 19 juin 2016
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Au lendemain du match, la situation chez Puma affole la Twittosphère, qui imagine les pires scénarios possible. «Petite pensée à @PUMA/@pumafootball et à celui qui va devoir faire ses cartons à cause des maillots en crépon fournis aux Suisses», ironise @Briceteo. «La pub que se fait @Puma avec ses maillots suisses, y en a qui vont sauter», prophétise @BruceGrannec. «Communication de crise: ce matin j’aimerais être… dircom de Puma», twitte la communicante bordelaise Marie Dubois.
La technologie «Power Active» décriée
La presse, elle, accable la technologie «Power Active» présente dans les maillots confectionnés par Puma. «Les bandages ACTV sont placés à des endroits anatomiquement importants à l’intérieur du maillot. Ils y procurent des micromassages sur la peau et alimentent la musculature en énergie de manière rapide et efficace», lit-on sur le site de la marque allemande. Une matière qui respire? Peut-être un peu trop. A la moindre empoignade virile, le mélange polyester et élasthanne s’effiloche. En cause: un défaut de fabrication, selon Puma, qui a diffusé un communiqué lundi après-midi. «Notre analyse du maillot suisse porté lors du match dimanche montre qu'il y a eu un lot de tissu, dont les fils ont été endommagés lors du processus de production, conduisant à une fragilisation du vêtement final», signale le groupe en précisant que l'incident «ne se reproduira plus».
L’EPFL à la rescousse
Lueur d’espoir, toutefois, l’EPFL annonce qu’elle «songe à développer un matériau ultra-résistant pour les prochains matches de l’équipe suisse».
L'EPFL songe à développer un matériau ultra-résistant pour les prochains matchs de l'équipe suisse #EURO2016 #SUIFRA pic.twitter.com/hXl2njBQNU
— EPFL (@EPFL) 20 juin 2016
Une fois les maillots percés, c’est au tour de la pelouse et du ballon de subir force assauts des joueurs, exaspérés de ne pas parvenir à marquer. De part et d’autre du terrain, des mottes de terre se détachent et à la 64e minute de jeu, le ballon Adidas, percé, n’est plus qu’un amas de cuir blanc. Loin des podiums de haute couture, «l’Euro-mode» stagne au rayon discount.
Les maillots, la pelouse pourrie+le ballon crevé,c'est la dernière fois que la Roumanie organise l'euro !#FRASUI pic.twitter.com/3ONXKSKyvE
— Keusmy (@keusmy) 19 juin 2016
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