Frontex: faire sauter la tête ne suffira pas
OPINION
AbonnéOPINION. Le 15 mai, nous avons l’occasion de refuser d’adouber des pratiques antidémocratiques et illégales qui foulent au pied les valeurs de l’Europe, écrit Sophie Malka, journaliste, responsable/rédactrice en chef de Vivre Ensemble, service d’information et de documentation sur l’asile et de la plateforme Asile.ch

L’annonce de la démission du directeur de Frontex, Fabrice Leggeri, vendredi 29 avril, ne représente que la première fissure dans l’édifice opaque qui s’est constitué depuis la création de l’Agence européenne des garde-frontières. Suffira-t-elle? Semaine après semaine, les révélations se succèdent. Deux autres membres de la direction étaient impliqués dans la falsification de preuves de refoulements illégaux de personnes exilées. Des refoulements qui auraient conduit à la noyade de personnes migrantes, documentée par une équipe de journalistes.