Lettre ouverte
AbonnéOPINION. Ne faisons pas de la gare de Lausanne une prison cachée pour des personnes dont pour la plupart, le seul crime est d’être ici, écrit le collectif Droit de rester, membre de la coordination contre les renvois et dont le texte est cosigné par des actrices et acteurs du monde politique et culturel vaudois

Une gare, c’est quoi? C’est un possible infini de rencontre, un lieu qui n’appartient à personne, un lieu où l’on arrive, un lieu où tout peut commencer. Combien de fois dans l’Histoire, les gares ont-elles été des portes ouvertes pour des populations en errance fuyant la guerre ou chassées de chez elle par des jeux géopolitiques qui leur ordonnaient de quitter leur maison? Combien de vies ont recommencé dans un hall de gare? Combien de vies se sont croisées dans ces espaces de pur mouvement? Le monde se croise là et c’est une chose précieuse.